France Iran: l'universitaire Clotilde Reiss est libre!

"Je suis très très heureuse d'être de retour dans mon pays"

Clotilde Reiss et Bernard Kouchner sur le perron de l'Elysée

La jeune universitaire, âgée de 24 ans, a regagné la France dimanche au lendemain de sa libération par les autorités iraniennes et a été reçue durant une quinzaine de minutes, aux côtés de sa famille, par le président français à l'Elysée. "Je suis très très heureuse d'être de retour dans mon pays", a-t-elle dit lors d'une brève déclaration à l'Elysée, le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, notamment, à ses côtés.

"Je tiens à remercier tous les gens qui m'ont soutenue dans cette épreuve", a-t-elle poursuivi, citant en premier lieu Nicolas Sarkozy "qui a défendu mon innocence dès mon arrestation", en juillet 2009. Elle a également exprimé ses remerciements aux Iraniens et à "tous les inconnus qui ont aussi manifesté leur solidarité à mon égard, Français et des gens du monde entier". (Agences)

"La jeune femme de 24 ans, lectrice à l'université d'Ispahan (centre de l'Iran) était accusée d'atteinte à la sécurité nationale de l'Iran, notamment pour avoir rassemblé des informations et des photos lors de manifestations dans cette ville les 15 et 17 juin contre la réélection contestée du président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Elle avait été arrêtée le 1er juillet alors qu'elle s'apprêtait à regagner la France. Libérée sous caution le 16 août, elle résidait à l'ambassade de France à Téhéran jusqu'à son jugement. Lors de sa première comparution, filmée par la télévision, Clotilde Reiss avait reconnu avoir participé «pour des motifs personnels» aux manifestations et avoir rédigé un rapport pour un institut dépendant du service culturel de l'ambassade de France.

"C'était pour moi beaucoup beaucoup d'émotion et de la force pour surmonter cette épreuve", a-t-elle dit. "Je suis de retour dans mon pays, libre, je suis très heureuse de retrouver ma famille, de pouvoir reprendre une vie libre, et c'est avec soulagement que je vous parle aujourd'hui"." (Agences)

Clotilde Reiss, au tribunal de Téhéran le 8 Août 2009

English Quotes 1 with Agence France Presse ("JAPAN OFFERS TO ENRICH URANIUM FOR IRAN: REPORT", Tokyo, 2010/02/24) reported that Japan has offered to enrich uranium for Iran to allow the Islamic republic access to nuclear power while allaying international fears it might be seeking an atomic weapon, according to a report Wednesday. Tehran has not yet given a concrete response to the US-backed proposal, which was made when Iran's top nuclear negotiator Saeed Jalili visited Tokyo in December. Okada told his guest that "Japan strongly hopes Iran's nuclear issue will be resolved peacefully and diplomatically ... and that Iran considers a related UN Security Council resolution seriously", a foreign ministry spokesman said.

Quotes 2: France denies deal to release 'spy' from Iran By Geneviève Roberts in Paris Monday, 17 May 2010 EPA. "France has denied cutting a deal with Iran to secure the release of Clotilde Reiss, a French academic charged with spying after last year's anti-government protests and detained in Tehran for 10 months, at first in the notorious Evin prison. Looking happy and relieved, the 24-year-old from Lille arrived back on French soil and paid tribute to two Iranian men who were on trial with her. "I am thinking chiefly of two men who were executed in January 2010 and who were pretty much at my sides during the public trial," she said. "They treated me like a sister. I am thinking about them because I was overwhelmed by their stories. Now that I am free in my country, my thoughts turn to them."

Ms Reiss was arrested as she prepared to board a flight leaving Iran on 1 July, having worked for five months at a university in Isfahan. She spent 45 days in Evin prison, where she was charged with acting against national security by participating in the June protests that followed the disputed re-election of Mahmoud Ahmadinejad, collecting information and sending pictures of the demonstrations abroad. She pleaded not guilty and was released on bail on condition that she stay at the French embassy pending a verdict. She was convicted of provoking unrest and spying, but her lawyer said the 10-year jail term had been commuted to a fine of three billion rials (€ 240.000), which was paid on Saturday.

After being reunited with her family, Ms Reiss was whisked to the Elysée Palace. "I am very, very happy to be back in my country, to be free again," she told reporters after meeting President Nicolas Sarkozy and his wife, Carla. "I want to thank everyone who has supported me in this ordeal, starting with the President, for his support and for defending my innocence from the moment I was arrested," she said. President Sarkozy thanked the Brazilian President, Lula de Silva, the Senegalese President, Abdoulaye Wade, and Syria's President, Bashar al-Assad, for their "active role" in the release of the young Frenchwoman.

Less than two weeks ago, Paris refused to extradite to Washington an Iranian accused in the US of illegally buying technology online intended for sale to the Iranian military. Majid Kakavand, who was arrested by French authorities in March 2009 at the request of the US, returned to Tehran last week, a move welcomed by Iran as "a positive point in Franco-Iranian relations".

Tomorrow, an Iranian prisoner serving life in France for the 1991 murder of the former Iranian prime minister, Shahpour Bakhtiar, is expected to win parole then be expelled back to Iran.

Quotes 3 Associated press : "Reiss' return came a week and a half after Iranian Majid Kakavand was permitted to leave France and return to Iran. He had been detained in France on a U.S. warrant accusing him of evading export controls to purchase technology over the Internet to sell to Iran's military. The U.S. had been seeking Kakavand's extradition, but a French court rejected the request May 5. Iran's Foreign Ministry spokesman, Ramon Mehmanparast, was quoted by the semi-official Fars news agency as saying there was no link between the cases of Kakavand and Reiss. Foreign Minister Bernard Kouchner insisted on French Radio J that France offered nothing in exchange for Reiss' release and that the country's judges act independently."

Last but not least...

En Français : Une bien complexe affaire. Nous en avons même parlé ici depuis Tokyo! C'est la photo d'une conférence de presse du Dr Saeed Jalili, passionnante d'enseignements, dont j'ai été le modérateur au FCCJ de Tokyo le 21 Décembre 2009 (Dr Saeed Jalili 3e a droite). Il est le Secrétaire général du conseil de sécurité nationale de la République Islamique d'Iran et principal négociateur du dossier nucléaire iranien, un proche de Mahmoud Ahmadinejad.

Dans le contexte des fortes pressions sur le dossier Iranien, le Dr Jalili a fait preuve durant la conf' d'un tempérament remarquablement bien trempé, logique et ferme, d'une grande éloquence et distinction. Il était au Japon pour discuter de technologie dans le nucléaire avec les opérateurs japonais du secteur dans le cadre d'un règlement international du "nucléaire iranien" les 20% etc.

Aujourd'hui je peux écrire que j'ai parlé avec le Dr Jalili et l'ambassadeur Araghchi, après la conférence de presse, de l'affaire Clotilde Reiss et je sentais bien l'intérêt mais aussi son embarras dans cette affaire éminemment complexe. Je savais en le raccompagnant avec sa délégation, à l'entrée du building du press club de Tokyo, que ce dossier allait être réglé. Nous avons discuté tous deux... En me serrant la main il m'avait fait comprendre que ce dossier serait réglé à la condition que chacun respecte ses engagements "dans la dignité". Plus tard, une invitation m'est venue en mars dernier de l'ambassade d'Iran de Tokyo, à Hiroo, lors de la fête nationale Iranienne. Mon impression de brèche ouverte en faveur de la libération de Clotilde Reiss se renforçait en parlant avec l'ambassadeur Araghchi. Cette affaire Reiss avançait, laborieusement, mais avançait.

Contraste (illustration)

Exemples de diplomatie non-productive...

Sources: Wire news agencies, Reporter's notes

✍✍✍ Espionne? Les espions, ils parlent de leur métier, à la télé, ils écrivent des livres, très ouvertement ces temps-ci en France. En principe, les pros sont discrets et ne se font pas souvent prendre, encore moins à pérorer sur leur métier.

✍✍✍ Le blog de Merchet de Liberation http://bit.ly/cCB9Pa

"Ces déclarations sont irresponsables. Pierre Siramy

est en pleine campagne de promotion de son livre "25

ans dans les services secrets", paru en mars chez

Flammarion. De son vrai nom, Maurice Dufresse, ancien

officier de marine, il a travaillé pendant un quart de

siècle à la DGSE. Il a d'ailleurs signé son livre

sous le pseudonyme qu'il utilisait à la DGSE. Il

explique avoir été informé par les contacts qu'il

garde dans son ancienne maison. Contactée par nos

soins, la DGSE "dément formellement" les déclarations

de son ancien cadre. "C'est complètement faux. Il

dit n'importe quoi." assure-t-on à la "Centrale". "

"Immatriculée" chez nous ? Cela ne veut rien dire"

précise la même source. Nous pouvons confirmer ses

déclarations, d'une source proche du dossier mais

extérieure à la DGSE. Clotilde Reiss ne fait pas

partie des services de renseignements français.

L'affirmer, comme le fait Maurice Dufresse, c'est

mettre en danger la sécurité et la vie de tous les

Français travaillant dans des pays "difficiles". Les

Iraniens auront aujourd'hui beau jeu de dire : "vous

voyez bien que nous avions raison de l'arrêter !""