Faut il supporter la pub surprenante du Monde du 19 Août pour 2 ouvrages qui ont servi de porte-flambeau aux thèses du clan Bush. Ou comment Fukuyama a vendu la guerre en Irak aux américains et aux caniches a la botte et s'est planté sur l'Irak, en recommandant de l'envahir même sans motif (les ADM).
Le même Fukuyama (que j'ai interviewé il y a quelques mois, et le bonhomme est barbant) s'est également planté sur la naturelle évolution de la Chine vers la démocratie, prétextant que sa démocratisation était acquise puisque la Chine suivrait le libéralisme mercantile des US... On verra qu'il n'en est rien (fermeture des marchés, dumping, emprisonnement de l'épargne, ce que fait le Japon aussi) et que le régime autoritaire chinois ne s'engagera pas de sitôt vers une libéralisation des esprits et des gestes.
Donc, le dossier Rétrolecture du journal le Monde, même vu comme un pied de nez, ne fait-il pas perdre du temps aux esprits moins audacieux? Ou s'agit-il d'engager les lecteurs a sympathiser étrangement avec ces grandes manoeuvres hasardeuses dont on voit en Afghanistan, en Irak, a l'égard de la Chine, qu'elles ne mènent pas loin, sauf au désastre? Juste une opinion.
Mao Zedong 7eme Congres du PCC, Yan'an, Shaanxi, 1945
Et puisque la mémoire est un bien précieux et mal partagé, les porte flambeaux de la Chine qui se gargarisent des prouesses du régime feraient bien de lire ce qu'il est advenu aux thuriféraires de la bande a Mao entre 1938 et 1947 a Yan'an (Yenan). Les pères fondateurs ont su inspirer les meurtriers de la Révolution Culturelle en Chine et de l'Angkar dans le Cambodge "des Années Zéro".
"Il y a dans la psychologie des dictateurs un fond commun de paranoïa agressive, associée, dans la période de leur déclin physique et intellectuel, à une perte du sens du réel qui engendre les pires désastres."
Sur la Chine, la collection d'articles de Jacques Andrieu, cliquer sur le titre.
Mes conversations avec mon regretté collègue John Roderick (ancien de l'OSS, les services secrets américains, et reporteur d'une agence de presse (AP) qui a rencontré Mao a Yan'an en février 1946) au club des Correspondants de Tokyo, m'ont fortement intéressé sur le sort réservé aux opposants de Mao, dans les grottes de Yaodong. Auto-critiques et assassinats de "contre-révolutionnaires", ses opposants.