Toyota, le premier constructeur mondial, renoue avec les traditions dynastiques: Akio Toyoda, le petit-fils du fondateur du groupe a pris la tête de la firme, au beau milieu de ce désordre économique mondial. Une nomination perçue comme un moyen de souder l'entreprise autour d'un symbole fort face à l'adversité. Il remplacera en juin l'actuel PDG Katsuaki Watanabe, transféré au poste honorifique de vice-président du conseil d'administration.
Akio Toyoda, ancien "Director of Toyota Motor Europe", était considéré depuis des années comme l'héritier de l'empire Toyota. Mais la rapidité de son accession au pouvoir a surpris. Lorsque je l'ai rencontré, lors de la sortie d'un modèle "hybride" de la firme de Aichi, il me répondait avec modestie sur sa destinée au sein du groupe. Modestie mais surtout avec silence. Ni oui ni non. La décision était une question de conjoncture. Le recours aux dynasties des groupes japonais est-elle un signe que les Toyoda et consorts jouent le "branding" à tout va, si cher à Naomi Klein en période de reconfiguration de l'industrie et de l'économie mondiale?
Pour l'heure, GM pique du nez! Le groupe américain General Motors a annoncé avoir vendu 8,35 millions de véhicules dans le monde en 2008, laissant ainsi la couronne de premier constructeur mondial à son rival japonais Toyota, qui en a commercialisé 8,97 millions. Les ventes du numéro un américain ont reculé de 11% durant l'année, «reflétant des pressions économiques mondiales, notamment un resserrement du crédit, la chute du prix des matières premières et l'absence de croissance».
