Saturday, July 01, 2006

Ryutaro Hashimoto, l'homme du dialogue avec la Chine et le Moyen-Orient, disparaît brutalement a 68 ans.



"Je m'efforcerai de promouvoir des relations de confiance
entre le Japon et la Chine en gardant à l'esprit les
leçons de notre histoire. Ceci est le but premier de ma
visite en Chine" disait le premier ministre Ryutaro
Hashimoto en septembre 1997 lors de sa visite officielle
en Chine. Le chef de l'exécutif nippon a instauré en
Chine sa politique de "diplomatie eurasienne", qu'il
caractérisait auprès de nous par un réchauffement des
liens avec la Russie et dont la détente des rivalités en
Asie du Nord-Est constituait l'objectif prioritaire.
Politique remise en cause par Junichiro Koizumi.

Ryutaro Hashimoto, 68 ans, est décédé samedi des suites
de problèmes intestinaux, a annoncé l'institut où il
était soigné. M. Hashimoto, qui avait dirigé le
gouvernement nippon de 1996 à 1998, avait été admis au
Centre médical international du Japon début juin. Il y
avait été opéré du gros intestin, souffrant d'une
ischémie, a précisé un responsable des relations
publiques de l'établissement.



L'ancien chef de gouvernement avait annoncé en août 2005
son retrait de la vie politique, après avoir été
éclaboussé pendant des mois par un scandale. En juillet
2004, il avait dû démissionner de la direction de la plus
grande faction du Parti libéral-démocrate (PLD, au
pouvoir) à la suite d'une affaire de don non déclaré. La
presse japonaise l'accusait d'avoir reçu un chèque de 100
millions de yens (près d'un million de dollars) de
l'Association dentaire japonaise, elle-même frappée par
des scandales, juste avant les élections sénatoriales de
juillet 2001, et de n'avoir pas déclaré ce don.



L'ancien Premier ministre avait affirmé ne pas se
souvenir de ce chèque. Appartenant à une importante
faction du PLD, M. Hashimoto était un opposant à la ligne
de l'actuel Premier ministre Junichiro Koizumi dont il
disait qu'il n'agissait que par entêtement et n'était
qu'à l'écoute de Washington. Les médias n'ont pas manqué
de spéculer que sa chute avait été orchestrée par
l'entourage du chef du gouvernement.



En arrivant au pouvoir en 2001, M. Koizumi s'était engagé
à "détruire" la vieille garde et les vieilles habitudes
du PLD, et à "éradiquer" la corruption de la politique.

Mandaté député à 14 reprises, M. Hashimoto fut Premier
ministre de janvier 1996 à juillet 1998, date à laquelle
le PLD avait perdu les élections à la Chambre haute. Ce
revers avait été imputé à la décision de M. Hashimoto de
relever la taxe sur la consommation de trois à cinq pour
cent. Cette hausse avait été jugée responsable du
ralentissement de la reprise économique du Japon.
Négociateur chevronné, amateur d'art martial, Maitre de
Kendo, il a été le premier réformateur a l'origine du Big
Bang de la rénovation entreprise par le Japon en 1996.





A la tête du gouvernement, M. Hashimoto avait plaidé en
faveur de réformes financières et administratives et
ouvert la voie à une cure d'amaigrissement de la
bureaucratie du gouvernement central. Sur le plan
diplomatique, il a fait entendre la voix du Japon en 1998
lors des sommets du G7 a Birmingham et de l'Asem a
Londres, il était un ami de l'Europe, de la Chine et des
pays arabes. Il a débloqué en février 2004 avec Takeo
Iranuma les difficiles négociations avec l'Iran sur les
gisements d'Azadegan qui recueillaient l'opposition des
Etats-Unis. L'ancien Premier Ministre Hashimoto avait en
outre âprement négocié avec les Etats-Unis sur les
questions commerciales et militaires. M. Hashimoto avait
été pour la dernière fois au gouvernement comme
secrétaire d'Etat chargé des réformes administratives
dans le cabinet du Premier ministre Yoshiro Mori de
décembre 2000 à avril 2001.



Diplômé de la faculté de droit de la prestigieuse
université de Keio à Tokyo, il avait été élu pour la
première fois en 1963 à l'âge de 26 ans dans la
circonscription de son père, après le décès de ce
dernier. Francophile, proche du président français
Jacques Chirac, il a co-présidé le Forum de dialogue
franco-japonais, une réunion annuelle consacrée aux
échanges économiques et politiques entre les deux pays.
Mais "le Dragon" (son prénom en japonais) était aussi un
défenseur passionné par les questions liées à la
protection de l'environnement.



Ryutaro Hashimoto considérait que la résolution des
problèmes liés à l'eau serait le grand défi du 21e siècle:

Citation:

"Quelque 2 milliards d'humains sont confrontés à des
pénuries d'eau. Notre planète Terre a perdu l'équilibre
entre les quantités d'eau disponibles et la demande, et
même celui entre l'écosystème et notre capacité à
coexister avec la nature. Le déséquilibre entre le volume
d'eau disponible et la demande a non seulement conduit à
des pénuries d'eau mais également à d'autres problèmes
aussi graves que la baisse des réserves souterraines, la
pollution de l'eau et la détérioration générale des
ressources en eau. Ces problèmes ont provoqué une baisse
de la diversité des espèces associées à l'eau et une
augmentation du nombre des espèces en voie d'extinction à
travers le monde. On dirait vraiment que la Terre hurle.
L'année dernière, elle s'exprima à travers les nombreuses
inondations qui frappèrent diverses régions du monde, y
compris l'Europe qui est rarement confrontée à ce
problème. Rien d'étonnant donc à ce que l'on entende
parler de "crise de l'eau". De plus, compte tenu de
l'accroissement continu de la population mondiale, il
n'est pas exagéré de dire que les questions liées à l'eau
constituent le principal défi du 21e siècle si nous
voulons protéger notre Terre nourricière."

"Le Dragon" s'est éteint à l'âge de 68 ans.

Après le théâtre Koizumi, le Karaoke Koizumi!



Après les vives tensions créées par la Corée du Nord qui
menace de lancer un missile balistique, le Premier
ministre japonais, Junichiro Koizumi, en visite
officielle aux Etats-Unis, s'est détendu jeudi à la
Maison Blanche. Koizumi est un fan inconditionnel
d'Elvis Presley. Il est d'ailleurs né le même jour que
le « King », un 8 janvier.

Itinéraire d'un Premier Ministre japonais singulier sur
les pas d'Elvis et de la Grande Alliance Nippo-US :

Le Japon est fermement engagé sous le parapluie nucléaire
des Etats-Unis, et Washington base environ 50.000 soldats
dans des bases et dans les ports japonais. Les deux pays
mettent progressivement en place une coopération
militaire qui s'étendra bien au delà des frontières
naturelles de l'archipel japonais de l'Asie Pacifique au
Moyen Orient devant une Europe empêtrée dans ses
discordes.

L'ombre d'Elvis a accompagné le dernier jour de la visite
aux Etats-Unis du Premier ministre japonais Junichiro
Koizumi. Après lui avoir offert un jukebox des années 50
proposant 25 titres de son chanteur favori, George W.
Bush a fait visiter à son invité Graceland, la propriété
de la légende du rock'n'roll à Memphis (Tennessee).



Gentiment poussé par le président américain -"Vous êtes
un très bon interprète d'Elvis..."-, le chef du
gouvernement a entonné sans se faire prier des succès
comme "Love Me Tender" et "Wise Men Say, Only Fools Rush
In"', confirmant sa propension à pousser la chansonnette
dès que l'on évoque son idole.

Et de roucouler avec ses deux guides exceptionnelles pour
la visite de la propriété, la fille et unique héritière
du "King" Lisa Marie, et la mère de cette dernière,
Priscilla. "I Want You, I Love You" ("Je te désire, je
t'aime"), a-t-il lancé à la première, l'entourant de son
bras en chantant "Hold Me Close, Hold Me Tight"
("Serre-moi contre toi, serre-moi fort").

Les déhanchés, costumes à paillette et décors exhubérants
n'étant pas la tasse de thé de George W. Bush, qui
s'arrange le plus souvent pour échapper aux excursions,
même celle au Taj Mahal en Inde, emmener son invité, au
surplus en avion, dans un tel haut-lieu touristique
montre à quel point il l'apprécie depuis cinq ans qu'ils
se connaissent. Même si le chef de la Maison Blanche a
toujours préféré la diplomatie détendue et personnalisée
aux dîners d'Etat.



Selon ses conseillers, le président a considéré qu'une
visite à Graceland et un jukebox spécial Elvis étaient
les meilleurs cadeaux à offrir à un Premier ministre qui
quittera ses fonctions en septembre après s'être illustré
comme l'un des plus ardents alliés et défenseurs des
Etats-Unis.

"C'est une telle joie d'être ici, à Graceland", a déclaré
George Bush lors de la promenade dans la résidence de
couleur blanche et de style colonial. "C'est un rêve", a
répondu Junichiro Koizumi, qui a essayé les lunettes de
soleil de son chanteur favori.



Dans l'avion présidentiel Air Force One, il avait pu se
régaler avec "Love Me Tender", "Don't Be Cruel" et autres
chansons d'Elvis Presley, ainsi que des DVD des films du
chanteur, tout en se voyant proposer les spécialités
culinaires préférées du "King": beurre de cacahuète
grillé et sandwiches à la banane. Les deux dirigeants
ont passé leur tour sur les casse-croûte et, pour ce qui
est de la boisson, M. Bush a opté pour le café et M.
Koizumi pour le thé vert.



A Graceland, les deux hommes ont suivi le parcours
imposé, passant par la Jungle Room au décor
simili-aricain, mais, toutes personnalités qu'ils soient,
ils n'ont pas eu accès à l'étage privé, où est mort Elvis
en 1977. La visite à Graceland couronnait deux jours de
sérieuses consultations et de pompe toute protocolaire.



Pour découvrir quelques uns de ces défis lancés au monde
par l'alliance Nippo-US, cliquer sur le titre afin de
lire l'étude : " The Japan-US Alliance, 21st Century
Challenges in East Asia " par H.D.P. Envall (Electronic
journal of Contemporary Japanese Studies).

Thursday, June 29, 2006

Junichiro Koizumi to the US: " I want you, I need you"




Junichiro Koizumi and President Bush can hang around the
Jungle Room all they want. Japan's prime minister can
even warble another rendition of "I Want You, I Need You,
I Love You," as he did at a birthday party for Bush last
year. But there are some things even presidents and
prime ministers can't do at Elvis Presley's Graceland.
As a guest of the president and first lady Laura Bush,
Koizumi will visit the Presley home on June 30, and
they'll pretty much have the run of the place. Presley's
private bedroom and the adjoining bath where he
collapsed... ...and died in 1977 will remain off-limits,
however. "You can't visit the upstairs at the White
House, either," said Jack Soden, chief executive of Elvis
Presley Enterprises.



Koizumi, a big-time Elvis fan with a suspiciously
Presley-like hairdo, leaves office in September. He and
Bush meet June 29 in Washington, and the Memphis trip is
a farewell gift from the president. For the most part,
Koizumi and the Bushes will see the same Graceland other
visitors see: the shag carpets and ceramic monkeys of the
Jungle Room, which Elvis famously furnished with a
30-minute shopping spree; the glossy black baby grand
piano near the living room's white, 15-footsofa; and
hundreds of gold records, jumpsuits and guitars in
Graceland's museums. Graceland opened in 1982, and each
year, more than 600,000 tourists tromp through its first
floor and basement playrooms and visit Presley's grave
beside the swimming pool. But the home's upstairs is
closed to the public. The tour won't be completely
standard fare, however. It will be led by Presley's only
child and heir, daughter Lisa Marie, and her mother,
Priscilla. Lisa Marie Presley turned over management of
Graceland and sold the rights to her father's name and
image last year to CKX Inc., an entertainment company
that also owns the "American Idol" TV show.



Graceland's new bosses won't be around for the
president's visit because "they didn't want to get in the
way," Soden said. "This is not a photo-op for the prime
minister," he said. "This is truly a heartfelt desire to
tour Graceland, and the president and the first lady want
the prime minister to have that experience."



Bush and Koizumi are the first sitting heads of state to
visit Graceland, but Soden's staff is accustomed to
dealing with high-profile visitors, including foreign
ambassadors, movie stars and rock 'n' rollers paying
homage to Presley. "We're always ready for visitors
great and small," Soden said. "Every hour of every
daywe're fulfilling somebody's dream. They dream of
coming and seeing Graceland and this is their moment. And
that's true for the prime minister." The visit would be
such a moment, too, for many of Koizumi's countrymen.
Presley has been one of Japan's most popular American
entertainers since the 1950s and more than 2,000 Japanese
tourists visited Graceland last year.



The Elvis Presley Fan Club of Tokyo boasts more than
3,000 members, and The Elvis Presley Society of Japan
lists 2,000. Four years ago, Japanese fans quickly
bought all 200,000 copies of a limited-edition Elvis CD
featuring 25 songs selected by Koizumi. Yoko Hika,
president ofa club called C'mon Elvis Fans, said many of
the Japanese faithful are getting old, however, and the
prime minister's Memphis trip may encourage more young
people to give Elvis a try. "I hope the attention from
Koizumi's visit to Graceland makes them curious and want
to listen to his music," Hika said. (Agency)



The Koizumi-Bush chemistry has been very important to
both men and to the strength of U.S.-Japan relations.
Bush and Koizumi are therefore sure to discuss how to
respond if North Korea, which declares that it has
nuclear weapons, tests a long-range missile. Japan is
within range of North Korea's missiles, and its
Taepodong-2 missile also is believed to be capable of
reaching parts of the United States. North Korea has
refrained from long-range missile tests since 1999.



A defense official said Wednesday that while some
intelligence analysts believe the North Koreans fueled
the missile last week, others have concluded that they
didn't. U.S. intelligence agencies rely heavily on
satellite images of North Korea, and while they can show
missiles being moved to launch pads and fuel hoses being
connected, they don't show whether any fuel was pumped
through the hoses. The U.S.-Japan alliance has
guaranteed stability in the Asia-Pacific region for
decades, and the two countries want to preserve that
power as China grows. If China can't be contained, and if
China and the United States have to compromise on
everything there are serious reasons to worry about the
future of East Asia.

Tuesday, June 27, 2006

Haste makes waste!



Japan's Agriculture Minister Shoichi Nakagawa spoke to
the press at the Foreign Correspondents' Club of Japan
during his press conference in Tokyo Friday, June 23,
2006. Cabinet Minister Nakagawa, Tokyo University
graduated and long time veteran politicians elected in
Hokkaido, called a U.S. proposal to impose sanctions on
Tokyo if it doesn't resume imports of American beef soon
"nonsense." "The fact that the senators have chosen this
moment to submit the bill I think is nonsense,"
Agriculture Minister Shoichi Nakagawa said. He added
that safety procedures must be properly examined, saying
"haste makes waste." The U.S. Senate is considering
legislation that contains a nonbinding call for trade
sanctions unless the imports are restarted by the end of
the summer.



Japan says it wants to ensure the facilities measure up
to Japanese food-safety guidelines amid fears of mad cow
disease, but some U.S. lawmakers accuse Japan of another
stall tactic after months of negotiations. Japan plans
to send three inspection teams the United States on
Saturday, but Health Ministry official Kenichi Watanabe
would not say what meat-processing facilities would be
their first stops. Each team will consist of three
officials from either the health and agriculture
ministries. The ban, first imposed in 2003 over concerns
that U.S. beef might be infected with mad cow disease,
was lifted at the end of last year. But in January,
Japan again halted imports of American beef after one
shipment was found to contain prohibited parts of cows
believed at risk of the disease.

At stake is a trading relationship that was worth $1.4
billion annually to the U.S. beef industry when Japan
banned American beef in response to the first U.S. case
of mad cow disease in 2003. Nakagawa said he and his
U.S. counterpart, U.S. Agriculture Secretary Mike
Johanns, "both realize there are still issues that must
be addressed" in the inspections. The one-month audit
will tour 35 meat-packing plants to ensure the facilities
comply with Japanese import regulations. Inspectors will
also review procedures at ranches, feedlots and mills.



Mad cow disease is formally known as bovine spongiform
encephalopathy, or BSE. In humans, eating meat
contaminated with BSE is linked to variant
Creutzfeldt-Jakob Disease, a rare and deadly nerve
disease.

A study of an epidemic caused by cannibalism indicates
the human form of mad-cow disease may incubate for more
than 50 years before developing into the fatal illness,
researchers said in a medical journal.

The findings suggest the eventual size of a variant
Creutzfeldt-Jacob disease epidemic may be much bigger
than previously thought, U.K. researchers including John
Collinge of the University College London wrote in this
week's The Lancet.

Bovine Spongiform Encephalopathy, or mad-cow disease, was
first found in the U.K. in 1986. Humans catch the
disease through meat from cattle that have eaten feed
mixed with ground-up parts of infected animals. About
160 U.K. residents have been diagnosed with the disease,
with cases also reported in the U.S. and Japan.



"A human BSE epidemic may be multiphasic,'" Collinge
said in The Lancet. "Recent estimates of the size of
the variant Creutzfeldt-Jacob disease epidemic based on
uniform genetic susceptibility could be substantial
underestimations."

The disease is caused by abnormal prions, a type of
protein that damages the patient's central nervous
system. The prions unfold in the brain, creating vast
dead spots.

The researchers studied kuru, a disease caused by
cannibalism that reached epidemic proportions in some
areas of Papua New Guinea. The cannibalism, which was a
ritual mourning practice, was stopped by Australian
authorities in the 1950s. The researchers identified 11
patients with kuru and found that estimated incubations
periods were as long as 56 years and may have been seven
years longer.

The incubation period for BSE prions in humans may be
even longer because infection between species typically
takes longer than within species, the researchers wrote.
The patients identified so far may "represent a distinct
genetic subpopulation with unusually short incubations
periods for BSE," Collinge said.


A scenery of the Hokkaido landscape, region of Japan
known for its agriculture and its environmental
protection.