Saturday, February 28, 2009

Le Cœur supplicié de Bush et les "prophéties apocalyptiques"

Abracadabrantesque?

En 2003, Jacques Chirac comprit, par un coup de
fil de George W. Bush, ce qui poussait ce
dernier à vouloir faire la guerre à l'Irak
. "Si
vous le répétez, je démentirai" de Jean-Claude
Maurice, l'histoire des relations Chirac - Bush,
chez l'Editeur Plon en mars 2009. Eric Mandonnet
de l'hebdomadaire l'Express décrypte. Extraits:

"Jacques Chirac l'a appris, le mois précédent, de
la bouche même de Bush Jr. Une révélation reçue
d'abord avec étonnement, puis, renseignement
pris, avec effroi. Lors de cette conversation
téléphonique visant à convaincre son homologue
français de se joindre à la coalition, George
Bush Jr. a utilisé un argument singulier,
affirmant que... «Gog et Magog sont à l'oeuvre
au Proche-Orient» et que «les prophéties
bibliques sont sur le point de s'accomplir».

Sur le moment, Jacques Chirac, stupéfait, ne
réagit pas. Il sait Bush religieux, mais il a du
mal à comprendre que le président de la première
puissance du monde soit à ce point fondu des
Ecritures qu'il batte le rappel des duettistes
Gog et Magog pour justifier son combat! Chirac
s'en ouvre à ses conseillers, d'abord portés à
sourire. Il les charge de l'éclairer plus
précisément sur Gog et Magog.

Un jour plus tard, George Bush récidive,
prononçant ces deux noms mystérieux lors d'une
conférence de presse sur l' «axe du mal».
L'Elysée consulte d'urgence un spécialiste. Pas
en France, mais en Suisse, pour éviter
d'éventuelles fuites.

C'est Thomas Römer, professeur de théologie à
l'université de Lausanne, qui est mis à
contribution. Son rapport a de quoi glacer le
sang. Gog, prince de Magog, c'est l'apocalypse.
Ce personnage apparaît dans la Genèse, et surtout
dans deux des plus obscurs chapitres du Livre
d'Ezéchiel, prophétie d'une armée mondiale
livrant la bataille finale à Israël. Un conflit
voulu par Dieu qui doit, terrassant Gog et Magog,
anéantir à jamais les ennemis du peuple élu avant
que naisse un monde nouveau.



Une page du "Beatus de Facundus", un manuscrit
enluminé du XIe siecle. Gog et Magog
apparaissent dans la tranche du milieu, à gauche
du faux prophète.


Pour un esprit français, l'évocation de Gog et
Magog pouvait prêter à rire. Chirac, lui, ne rit
pas. Cette parabole d'une apocalypse annoncée
pour réaliser une prophétie l'inquiète et le
tourmente. Il s'interroge aussi sur l'inculture
religieuse à l'heure où les soubassements
religieux sont beaucoup plus déterminants qu'on
ne veut le croire dans les décisions politiques
et militaires.

Jacques Chirac dès lors ne s'y trompe pas. Le
président américain a sommairement décrypté les
Ecritures: une armée mondiale islamiste
fondamentaliste menace le monde occidental qui
soutient Israël. Les attentats du 11 septembre
contre les tours de Manhattan en sont la preuve.
«Ils vont mettre la région à feu et à sang.

"Ils ne comprennent rien à rien!"

Ils ne comprennent rien à rien et sont d'une
inculture crasse en ce qui concerne un Orient
déjà compliqué. Demandez-leur de vous citer le
nom d'un poète arabe. C'est tout juste si pour
eux l'affrontement entre chiites et sunnites ne
renvoie pas à la finale d'un Super Bowl du
Moyen-Orient!» Et d'énumérer tout ce qui va se
passer. «Vous verrez: ils vont mener une guerre
de Pandore, la gagner rapidement, mais le plus
dur alors commencera. Sunnites et chiites vont
se déchirer.

Après l'invasion, une guerre civile fera plus de
victimes civiles que les combats de la guerre
éclair. Al-Qaeda trouvera en Irak un terrain de
manoeuvre qui lui est jusqu'ici interdit. Dans
un an, il faudra envoyer des renforts. Et dans
trois ans, quand 3 000 GI seront morts, ils
n'auront le choix qu'entre le retrait et l'envoi
de nouvelles troupes."


"Si vous le répétez, je démentirai" par Jean-Claude
Maurice aux éditions Plon, France.

Directeur de la rédaction du Journal du dimanche
entre 1999 et 2005, Jean-Claude Maurice rencontra
à une dizaine de reprises, en tête à tête,
Jacques Chirac, alors chef de l'Etat, avant la
guerre en Irak à laquelle le président français
s'opposera.

(Courtesy of L'Express E-mail newsletter)

Friday, February 27, 2009

Japan jigsaw politics with Taepodong rockets


Everybody is waiting for North Korea launching of a
rocket, and according to the Sankei shimbun:

"The Defense Ministry has now begun studying
plans to mobilize the Self-Defense Forces'
missile defense (MD) system and intercept an
advanced model of the Taepodong 2, a North Korean
long-range ballistic missile, should North Korea
launch the missile at Japan, sources said
yesterday. Intercepting it would be the Standard
Missile 3 (SM-3), a sea-based intercept missile
mounted on Aegis-equipped destroyers, and the
Patriot Advanced Capability 3 (PAC-3), a
land-based ground-to-air guided missile. The MD
system would be actually used for the first time
since its introduction. However, intercepting
requires a grave political decision. The Defense
Ministry will therefore coordinate carefully with
the prime minister's office.

To intercept the enhanced Taepodong-2 missile,
the government will for the first time invoke an
action, newly stipulated in the SDF law with the
MD system being introduced, to destroy ballistic
missiles and other projectiles.

The action for missile destruction is to be taken
in two cases: 1) if there are such pre-launch
signs as fuel injection, the defense minister,
with the prime minister's approval, will order
the SDF to intercept; and 2) when it is necessary
to watch out for missile testing or other
eventualities even though there are no definite
signs, the defense minister will have Aegis
vessels and other SDF systems prepositioned to
intercept in conformity with a prepared outline
of countermeasures for emergencies."

Meanwhile:

"Iran and North Korea have been cooperating with
each other as Iranian nuclear development
researchers have visited North Korea and North
Korea has sold missile-related parts to Iran.
Iran has denied the existence of any military
relations with North Korea. However, the two
countries' technical cooperation has been
continuing behind the scenes. Their
nuclear-related technologies might have improved
markedly."

If such a policy was to be adopted it would mark
a radical change with Japan 's former posture
that was to avoid interception of a DPRK rocket
missile flying above Japan's archipelago. The
Sankei often well informed also has a reputation
to put oil on fire regarding the dramatic events
on the Korean peninsula while Japan allies often
wondered about Tokyo if such a rocket was to be
used as a deterrence by the North.

Investisseurs douteux...

"Bankers lie by nature!"
David Roche (Tokyo, February 2009, 26th)



"... Egalement convaincu que la crise des subprimes
avait, au moins partiellement, une origine criminelle,
le FBI a lancé, depuis un an et demi, une noria
d'enquêtes dans le monde de la finance, ciblant plus
d'une vingtaine d'établissements, parmi lesquels
Fannie Mae, Freddie Mac, Lehman Brothers, AIG, etc.
Les soupçons sont tellement lourds que d'aucuns
appellent à la création d'une nouvelle Commission
Pecora, du nom du procureur général de New York qui,
en 1932, a dirigé l'enquête sur les responsabilités du
krach financier de 1929. La crise financière
aurait-elle réellement des relents de mafia ? Les
hedge funds, ces fonds de placements à haut risques,
ne seraient-ils rien moins que des «réceptacles»
d'argent sale issu des bénéfices colossaux de crime
organisé ?..."

" Pays souvent montré du doigt, le Japon est, lui
aussi, victime de "sa" mafia, les yakuzas. Au point
que dans son rapport annuel de 2007, la police
japonaise tirait la sonnette d'alarme sur la
recrudescence des actions boursières menées par des
yakuzas.

Frappés de plein fouet par le vote, en 1992, d'une
importante loi de lutte contre les sources de
financement du crime organisé et profitant de la
déréglementation financière et de la faiblesse des
mécanismes de contrôle, ils jetèrent leur dévolu sur
le monde de la finance.

Le résultat de cette reconversion est inquiétant, car
l'on sait aujourd'hui qu'une bonne partie du milliard
de yens (800 millions d'euros) généré annuellement par
les activités des yakuzas transite par les Bourses de
Tokyo et d'Osaka!

La capacité des organisations criminelles à évoluer
avec autant d'agilité dans les périodes de crise et de
croissance, leur manne financière continuellement
alimentée et le besoin récurrent du système financier
de liquidités font craindre à Jean-François Gayraud,
"qu'elles tenteront de refinancer ou de racheter à la
baisse des sociétés malades, bancaires ou
commerciales, un peu comme vont le faire les
capitalistes qui auront su franchir la tempête
financière indemnes."
("Manipulation des marchés et
parasitage de l'économie mondiale", par Frédéric Moser)

Durant la crise financière japonaise des années 90, on
disait qu'un quart des "bad loans" provenait du
détournement de l'argent public par les mafias
japonaises. (ndAG)

Tuesday, February 24, 2009

Horn of Africa to anchor Japan war ships

Bilingual FR/Eng

Comment intensifier la lutte contre la piraterie
maritime? C’est un fléau contre le développement des
pays de la mer Rouge, selon le ministre des Affaires
étrangères français, Bernard Kouchner, rendant visite
au président yéménite Ali Abdallah Saleh.

La France, le Yémen mais aussi Djibouti, où Bernard
Kouchner a également fait une escale, envisagent donc
de créer un port artificiel dans lequel les navires
chargés de lutter contre les pirates pourraient
mouiller à l’avenir
.


Vaisseaux des forces japonaises JMSDF

Ce port pourrait voir le jour dans les îlots de Perim,
autrement dit, dans les eaux yéménites du détroit de
Bab el-Mandeb. Le Yémen plaide également pour la
création d’un centre de contrôle opérationnel basé sur
son territoire, ce que conçoit très bien le ministre
français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner: «
Ici à Sanaa, nous avons envisagé l’accueil des
bateaux, parce que certains viennent de très loin. Il
leur faut des ports. Le port de coordination de la
bataille contre la piraterie se trouve à Northwood, en
Angleterre, avec un amiral anglais. C’est très loin,
mais tout devra se coordonner de la meilleure façon ».


Le Japon va donc pouvoir sortir ses navires de guerre
de ses eaux territoriales pour défendre ses
approvisonnements en pétrole et en gaz. La "politique
des petits pas"
avec un Japon se re-militarisant
pour devenir toujours plus actif et offensif face aux
crises internationales et au maintien de la paix. Ses
voisins n'y voient pas nécessairement d'inconvénients
aussi longtemps que cette force est coordonnée par une
alliance internationale menée par les Etats-Unis, la France etc.

English quotes:

Asahi shimbun February 24, 2009: " Administrative Vice
Defense Minister Kohei Masuda : "the Defense Ministry
would consider using a Maritime Self-Defense Force
supply ship-currently deployed to the Indian Ocean for
refueling activities under the Antiterrorism Special
Measures Law for the planned dispatch of MSDF
destroyers in early March for an antipiracy mission in
waters off Somalia."

The Defense Ministry says there is no problem about
refueling MSDF vessels that are Japanese ships.
However, the purpose of refueling those MSDF
destroyers tasked with an antipiracy mission differs
from that of the special measures law, and it
therefore could be taken as use outside the law's
purpose.

The Defense Ministry is considering such countries as
'Djibouti' in the horn of Africa*, at the western edge
of the Gulf of Aden, for refueling the MSDF destroyers
to be sent out for an antipiracy mission.

The destroyers need to be refueled about once in 7-10
days, so they will inevitably have to suspend their
activities whenever they are refueled. The Defense
Ministry deems it possible to conduct antipiracy
operations in an efficient way if the supply ship in
the Indian Ocean can be used for underway
replenishment.

* Eritrea, Djibouti, Ethiopia and Somalia.