Tuesday, October 09, 2007

No strict sanctions from Tokyo on Burmese junta


Japanese journalist, Nagai Kenji, on the road, killed during Burmese demonstrations.

Tandis que la junte birmane brûle les cadavres de ses opposants, victimes des tirs de ses soldats, Tokyo évite de s'impliquer, perdant une nouvelle fois l'occasion de faire entendre sa voix, et le poids de ses sanctions, sur le régime militaire narco - trafiquant, et pendant ce temps, plusieurs centaines de personnes, dont de nombreux ressortissants birmans, ont assisté aux obsèques du cameraman japonais Kenji Nagai, abattu à l'âge de 50 ans le 27 septembre pendant les manifestations pro-démocratiques à Rangoon. L'hommage à Nagai s'est déroulé dans un cimetière du centre de la capitale japonaise.

Le cameraman été tué quand les militaires ont ouvert le feu sur les protestataires. Des images du drame semblent montrer que Nagai a été tué à bout portant par un soldat. L'autopsie a indiqué que Nagai aurait été tué dans le dos d'une ou plusieurs balles ayant atteint le foie et divers organes vitaux. Le régime militaire au pouvoir en Birmanie affirme qu'il a été tué par accident. La police japonaise a effectué une autopsie pour déterminer les circonstances exactes de la mort du cameraman, ce qui pourrait conduire Tokyo à réduire son aide au Birmanie à hauteur de 500 millions de yens (4,27 millions de dollars).

Le Japon, le principal donateur de la Birmanie, a déjà restreint son aide économique à la Birmanie, notamment son aide humanitaire. Il "considère maintenant la possibilité de la diminuer encore", a déclaré le chef de la diplomatie japonaise Komura. Jusqu'ici le Japon finançait principalement des programmes destinés à la santé, à l'éducation et des projets humanitaires. En 2005, ses subventions ont atteint 1,3 milliard de yens (11,2 millions de dollars, 7,9 millions d'euros), alors que l'aide technologique était de 1,7 milliard de yens (14,7 millions de dollars, 10,3 millions d'euros), selon les chiffres du gouvernement.

La nouvelle des manifestations en Birmanie n'avait pas alarmé les autorités japonaises comme j'ai pu le constater, une fois la "révolution safran" couverte et reprise par la presse internationale. Cette crise a été révélée lors de la session des Nations Unies a New York et monté en épingle par la présidence américaine, ce qui a fait dire que G. Bush souhaitait occulter le drame irakien des débats onusiens et agiter l'opinion sur le sort des Birmans...

Durant les journées d'agitation médiatique, insufflée par les agences de presse américaines, le Japon marchait sur des oeufs ainsi que les diplomates nippons et les services du premier ministre le laissaient entendre. Il a fallu attendre la mort d'un vidéo - reporter de 50 ans, monsieur Kenji Nagai, employé d'une société de production japonaise du nom de A.P.F., pour que le gouvernement Fukuda réagisse avec un peu de vigueur une fois l'annonce de la mort du journaliste.

Dans les journées qui ont suivi, le Japon a modéré ses commentaires afin de contenir l'impact déplorable de la mort d'un "Nihonjin" sur les médias et la fragile société nippone plus soucieuse de son bien être insulaire que des questions humanitaires et des graves enjeux de la politique internationale. Pire, les commentaires des autorités Tokyoites étaient évasifs concernant l'impact sur les violations des droits de l'homme en Birmanie avec lequel le Japon entretient de bonnes relations depuis la seconde guerre mondiale et la colonisation de l'Asie du sud-est. Des relations douteuses au point que Tokyo reçoit régulièrement les dirigeants de la junte birmane. Motif? Le Japon a des relations industrielles avec la Birmanie et ses gisements gaziers. A ce propos, cliquer sur le titre pour accéder a cet article :"Companies doing business in Burma".

Citations

(Anglais): "Burma's gas industry brought more than 2 billion dollars in revenue to the country's military last year, providing its single largest source of income. Most of this money was generated from just two gasfields, Yetagun and Yadana. The latter, situated in southern Burma, has been developed by a consortium led by Total, since 1992. Human Rights Watch pointed out this week that there is no transparency about how income derived from gas sales is used, although the military is believed to receive the lion's share, with a comparatively paltry sum reserved for health, education and other social services. Investors in the Burmese oil and gas sector hail from such countries as Australia, China, the British Virgin Islands, Thailand, Malaysia, South Korea, Russia, France, the U.S., Japan, Singapore and India. " (Sources IPS) http://www.ipsnews.net/news.asp?idnews=39496/)



"Japan, which generously provided aid to Burma over decades, imposed cuts in 2003 when pro-democracy leader Aung San Suu Kyi was placed under house arrest. Yet, during 2006, Japan’s grants amounted to 1.35 billion yen (11.1 million US dollars), besides technical assistance worth 1.73 billion yen (14 million dollars). Historically, the financial flow goes back to the two-billion-dollar war reparations paid by Japan to Burma for having invaded the country during World War II. Gen. Ne Win, who engineered a coup in 1962, successfully developed pro-Burma sentiments among Japanese leaders and reaped huge aid programmes. Japan was among the first countries that approved the State Law and Order Restoration Council (SLORC), set up by the military junta that seized power in l988. " (Sources IPS http://www.ipsnews.net/news.asp?idnews=39559/)

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