Avenir incertain pour Futaba, village proche de Fukushima
Katsutaka Idogawa, le maire de la ville de Futaba, s'est exprimé récemment aux Nations-Unies au sujet de la radioactivité à Fukushima. Témoignage poignant. La VDO a été traduite en francais, elle a été très récemment postée sur youtube.
Voici le commentaire du discours de Mr Idogawa que j'ai reçu d'un scientifique européen reconnu:
"Le Maire a pris des initiatives étant responsable de la commune la plus près du réacteur No 1 qui explosait, à la vue de tous. Tchernobyl nous a appris que le périmètre de 30 km allait être être évacué. La commune de Futuba était entre 1 et 15 km des réacteurs fumants, dont le combustible avait fondu. Les mesures de la contamination du milieu qui furent faites après, ont montré que le Maire avait eu raison. Mais il fallait le punir, rendre sa démarche encore plus compliquée.
La différence avec les populations voisines, c'est que ces dernières ont dû attendre que la dose dépasse une limite "tolérable" dans de telles circonstances, attendre que les rayonnements ionisants aient provoqué des altérations génétiques, après que les vents d'ouest qui protégeaient les communautés habitées, ont changé de direction. Les altérations génétiques ont pu débuter le 16 mars 2011, pour tous ceux qui ont été forcés de rester. Ces altérations génétiques sont bientôt fixées dans les cellules et seront transmises à leurs descendants." Fin de Citation.
Et comme me l'écrit un autre scientifique: "L'avenir des gens de Futaba et des habitants des zones contaminées est déterminé par l'incertitude. Le cas de Futaba est extrême mais exemplaire de ce qu'implique d'injuste et d'inhumain un accident atomique.
Sa lettre de démission est terrible : elle procède de l'illusion qu'un projet d'avenir comporterait le retour dans la ville. Elle concentre en quelque sorte toutes les contradictions qui plongent la société japonaise dans la plus profonde confusion. La vie après l'accident ne peut pas redevenir comme avant là où la radioactivité a été répandue. L'expérience de Tchernobyl en apporte la preuve constante avec son lot de contraintes et de maladies dans des groupes humains rongés par le désir de n'y plus penser, de faire comme si tout était normal."
Katsutaka Idogawa, maire de Futaba, Préfecture de Fukushima, veut maintenant démissionner de son poste.
Futaba avait dûment transféré ses fonctions administratives à la ville de Kazo, Préfecture de Saitama, après l'accident nucléaire qui, sous l'autorité sage de son maire Idogawa-san, a forcé la ville à évacuer vers des zones plus sûres. Tous les résidents ont été évacués de Futaba. Mais l'industrie du nucléaire japonais ne l'entendait pas ainsi, et le 20 décembre 2012, le conseil municipal de la ville de Futaba, objet de pressions par le lobby nucléaire disent les critiques, a déposé une motion de censure contre le maire Idogawa, l'accusant de ne pas avoir assisté à une réunion du gouvernement central concernant les installations temporaires de stockage des déchets nucléaires dans des zones polluées par les substances radioactives de TEPCO, Tokyo Electric Power Co.
Idogawa-san a fixé sa démission au 12 février 2013 et l'élection d'un nouveau maire de Futaba aura lieu dans les 50 jours qui suivent. Son message aux Nations-Unies prend toute la mesure de son courage et de la crise des institutions perçue face aux industriels japonais du nucléaire, révélée et confirmée par le rapport de la commission parlementaire du Dr. Kiyoshi Kurokawa.
Pour information.
http://www.youtube.com/watch?v=h53lSGXGC_g
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